Un beau jour

Un beau jour...

“C’était en novembre 2015, le 3 pour être précise. J’ai eu une demande en mariage digne des plus belles comédies romantiques américaines. Sous forme de jeu de piste et avec la complicité de Sophie (mon amie et associée) et de ma grande soeur, William m’a une nouvelle fois prouvé qu’il était plein de surprise et de créativité.

Sophie débarque un matin à l’agence, valises sous les bras, et m’annonce que l’on a besoin de prendre des vacances. Elle me dit qu’en cette fin de saison, elle nous a organisé un break de quelques jours. Je fais mes valises en 10 minutes et je monte dans le taxi qui nous dépose à la gare du Nord. Dans la voiture, Sophie me remet nos billets: direction Amsterdam ! Le timing est short. Nous sommes à deux doigts de rater notre train. Je cours jusqu’au quai, bizarrement Sophie traine de la patte. Le train est sur le point de fermer ses portes, je crie à Sophie de me suivre, elle s’arrête, semble faussement gênée et me remet une enveloppe. Je reconnais l’écriture de William. Il me donne rendez-vous au quai numéro 3. Je m’attends à le voir mais en réalité c’est ma grande soeur qui débarque de nul part, une seconde enveloppe à la main. De nouveau l’écriture de William avec une citation mystérieuse sur le voyage, la famille et l’amour. Je ne le sais pas mais les filles m’emmènent à l’aéroport. Elles prennent un malin plaisir à me faire tourner en bourrique et jouent de la situation. Finalement, elles me remettent une dernière enveloppe avec des billets pour New York et une boite que je ne dois ouvrir qu’après le décollage.

Je ne comprends plus où j’habite. J’ai les cheveux sales (vive le shampoing sec !), des cernes jusqu’aux genoux, des yeux rouges de lapin albinos mais je sens qu’aujourd’hui est un jour dont je vais me souvenir. Je ne ferme pas l’oeil de tout le vol. Je me pose mille questions, me dit que je me fais des films, que ce n’est pas ce que je crois que c’est (mais que j’aimerais bien que ce soit ce que je crois que c’est). Dans la boite, il y a un guide de NY, un bandeau, un paquet de mouchoir, mes bonbons préférés, et une dernière lettre de William avec des indications précises pour mon arrivée : passé le contrôle de sécurité je dois bander mes yeux et l’attendre. C’est ce que je fais. Je le sens qui m’attrape le bras. Nous montons dans une voiture qui nous dépose près du Jane’s Caroussel. J’ai toujours les yeux bandés. Je suis à la fois déboussolée et excitée par ce qui est en train de m’arriver.

William me retire mon bandeau. Il est en costume avec un joli noeud pap’. Il fait nuit et la vue sur le Brooklyn Bridge et la skyline est sublime. Je suis émue, lui aussi. Après quasiment 10 ans passés ensemble, un mariage à Vegas et un PACS, il est temps… Il me fait un petite déclaration d’amour, met un genou à terre, me présente une magnifique bague et me demande si je veux bien devenir sa femme. Je lui réponds un “OUI” massif et humide. William a une dernière surprise, (parce qu’il a vraiment pensé à tout !) : une photographe (Laura Pennace Photography) a immortalisé le moment. Nous gardons donc de super souvenirs de cette incroyable demande.”