Un beau jour

1 – Chercher la salle en premier. Vraiment, je pensais qu’un an et demie, c’était large, mais cela va très très vite, et tant que cela n’est pas fait, difficile de se lancer dans la suite des préparatifs.

2 – Se connaître suffisamment l’un l’autre pour aborder les préparatifs en fonction de ce que chacun peut faire. On en parle jamais ou presque, mais cela peut vraiment créer des tensions lorsque les deux futurs mariés ne sont pas impliqués de la même manière. Etant de deux naturels assez opposés en termes d’organisation, de planification et d’anticipation, d’intérêt pour la décoration, il y a eu des moments où j’ai vraiment eu le sentiment de porter vraiment trop de choses . Donc on en revient toujours à la même chose : la communication!

3 – Profiter ! Parce que oui je sais c’est bateau, mais c’est vrai que ça passe vite!

Un mariage religieux n’avait pas de sens pour nous et nous étions vraiment contre l’idée d’aller à l’église uniquement pour le folklore ou pour faire plaisir à nos familles (qui n’ont d’ailleurs émis aucune objection en ce sens). D’autre part le mariage civil nous semblait vraiment trop rapide et impersonnel. Ce que nous avions envie de partager avec nos familles, c’était un moment de poésie et de convivialité. Nous voulions aussi que les personnes présentes soient aussi les témoins d’un moment qui aurait un véritable sens pour nous, au-delà des obligations maritales légales qui ne concernent finalement que nous.

Le paradoxe, c’est qu’il y a de plus en plus de cérémonies laïques, mais pas véritablement de guide ou de trame pour en organiser une, mais si les officiants se multiplient aujourd’hui. Je dois dire que c’est moi (la mariée) qui ai organisé a chose. Nous avons demandé à mon père s’il acceptait le rôle de “guide” tout au long de la cérémonie. Il a mené une carrière soliste d’artiste lyrique et nous n’imaginions que lui pour mener à bien cette mission qui demande aisance en public, connaissance des mariés et un peu de sens du spectacle tout de même :) Même s’il a ressenti un peu d’appréhension au départ (ne voulant pas “singer” un prêtre), il s’est révélé tout à fait à la hauteur de la mission. Nous avons aussi la chance d’avoir beaucoup de musiciens autour de nous (Olivier pratique lui-même la guitare la basse et le chant), dont le frère d’Olivier et une de ses filles qui ont illustré musicalement le début et la fin de la cérémonie. Enfin pour ce qui est du contenu, j’avais écrit la trame, nos témoins ont récité chacun un discours (moments très touchants et drôles), nous avons lu un poème d’Aragon au moment d’échanger les alliances, puis nous avons lus nos voeux écrits l’un pour l’autre. Nous n’avions pas répété et c’était très bien ainsi, la cérémonie a duré env 20/25 minutes, exactement le temps d’une éclaircie franche et miraculeuse entre deux averses. Nous avons beaucoup ri (il n’y a qu’à voir les photos..), c’était vraiment un moment parfait.